Rim Lariani, une créatrice optimiste qui donne du love et du peps à votre com digitale

Christine Le Bruchec, aka Lola
13 min readDec 20, 2020

J’ai connu Rim en 2019 via la page Instagram de Yéza Lucas, une coach qui dépote. Yéza avait aidé Rim à y voir plus clair dans son business. A l’époque, je me posais pas mal de question sur mon activité de copywriter : comment mieux communiquer sur les réseaux, tout en étant fidèle à ce que j’étais. Rim se définissait comme “Créatrice digitale”, au carrefour du graphisme et du consulting. Elle était enchantée de son accompagnement. A travers son exemple, je tenais sans doute une bonne piste pour avancer !

Et puis, au fil de ses stories IG, la petite voie aiguë (c’est elle qui le dit !), l’univers ordonné, frais et coloré de Rim, ses confessions intimistes à la sincérité déconcertante et ses fous rires joyeusement communicatifs, avaient achevé de me séduire.

Il ressortait de l’univers de Rim une joie de vivre et une bonhomie que je ne savais trop à quoi attribuer : était-ce son chat Happy, ou bien ses lunettes rondes, ou encore sa peau dorée comme un fruit réchauffé au soleil de Tunis ? Allez savoir ! La magie opérait. Nous avons rapidement convenu de nous appeler. Et là encore, quel délice : Rim était disponible, chaleureuse et drôle, avec une sensibilité si riche qu’elle saisissait toutes les nuances d’une personnalité même à distance, avec la garantie de l’assortir ensuite à la palette d’images et de couleurs qui allait la ravir. C’était donc cela, être créatrice digitale ? Créer une parure numérique qui te rende plus « toi » sur la toile, une sorte d’élixir de pixels, pour nous les femmes ?

Pour clôturer cette série de quatre entretiens avant la Nouvelle Année, j’ai proposé à Rim de venir nous raconter son monde d’avant-pendant-après. Avec son rire déconcertant et sa voix ensoleillée, j’ai dans l’idée que, grâce à Rim, tout va bien se passer. ☀️🌟⭐☀️

Rim Lariani au naturel, pour une communication créative et pleine d’amour

Coucou Rim : J’adore ton univers graphique, découvert sur ta page Instagram : une mosaïque pastel toute fraîche, aux couleurs de la pâte d’amande, rose et vert pâle et blanche, illuminée de touches d’un jaune aussi vif qu’un zest de citron. Toutefois, tu n’es pas graphiste. Tu es « créatrice digitale ». Tu peux nous expliquer ce que tu fais et comment tu vois ton offre, ton métier ?

Hello Lola ! Tellement ravie de répondre à tes questions !

Alors, derrière le terme créatrice digitale, se cachent avant tout mes deux passions : la création graphique (l’image sous toutes ses formes et couleurs) et le digital. A travers ce métier/passion, j’aide des entrepreneurs à façonner la vitrine et la communication qui leur ressemble. Par vitrine, je veux dire site internet mais plus globalement leur univers visuel. Et la communication qui leur ressemble, c’est celle qui reflète qui ils sont, qui colle à leurs valeurs et à ce qui peut toucher leur client idéal.

Je vois mon offre comme un service qui donne toutes ses lettres de noblesse à l’image sans négliger la puissance des mots qui peuvent provoquer une émotion avant de donner envie à un prospect d’acheter.

Ce métier est mouvant et il n’est plus du tout celui que j’ai imaginé à mon lancement il y a deux ans et demi. J’ai la chance de le façonner au fil des projets et des belles rencontres avec mes clients mais parce qu’il évolue aussi au sein d’un secteur qui n’est jamais statique.

J’ai assisté à plusieurs changements rapides dans l’histoire de ta petite entreprise. 1/ tu sortais de 3 mois de coaching avec Yéza Lucas et tu commençais à communiquer régulièrement sur ton compte Insta, 2/ tu faisais tes premiers webinaires et tes premiers Live Insta, 3/ tu changes de statut pour passer en SASU et t’adjoindre les services d’une copilote, Nota and Co. Alors dis-moi, 2020, c’est l’année du succès et de l’abondance pour Rim Lariani ? Milk and honey ?

Oui, l’année 2020 est riche en rebondissements et je suis la première surprise de son dénouement. Ce qui n’est pas mentionné dans la question, c’est qu’avec la crise, tous mes clients sont partis. J’ai transformé le choc en quelque chose qui allait me stimuler et me donner envie de me surpasser. L’enchaînement des événements après a été rapide. Il a suffi que je dépasse une première difficulté puis une deuxième… et après, je ne m’arrêtais plus. Plus rien ne me paraissait difficile même si à chaque pas, la peur a toujours été présente. Et j’ai fini par vouloir grandir. Changer de structure et déléguer une partie de mon travail devenait inévitable car j’ai atteint les limites de la micro-entreprise mais aussi ma limite horaire.

2020, une année riche en rebondissements pour Rim Lariani et ses clients !

Sur ton site, tu nous dis : « Adolescente, je ne comptais pas mes heures devant mon écran d’ordinateur à créer des interfaces de sites web et à partager mes différentes passions à travers des blogs.” Alors dis-nous … Un peu geek, Rim Lariani ? Tu étais fille unique ? Tu n’avais pas d’ami(e)s ? ;-)

Tu as bien deviné les choses pour le côté geek. Cependant, j’ai un frère et j’avais quelques amis. Mais en réalité, j’étais de nature très solitaire (pour ne pas dire sauvage) et j’ai passé mon adolescence dans une bulle où je laissais mon côté geek et créatif s’exprimer pleinement. La passion a commencé de là d’ailleurs. Et je pense qu’il y a un lien fort entre cette période où je me sentais différente et où je n’osais vraiment pas me montrer tel que j’étais et la communication que je prône aujourd’hui, qui dévoile notre vraie nature, sans artifices et qui finalement est la plus facile à adopter parce qu’on ne joue pas. On est juste nous-mêmes.

Peux-tu nous raconter les highlights de ton cursus universitaire, là où tu as fait tes études, et ce qui t’a appris le plus sur toi-même, ce qui a planté les graines de ce que tu allais entreprendre ensuite ? A l’inverse, qu’as-tu détesté ?

Mon parcours universitaire a commencé en Tunisie, mon pays natal, par deux ans en arts graphiques dans une école de design. J’ai ensuite passé un concours pour étudier l’écriture et la réalisation dans une école de cinéma (l’équivalent de la Fémis à Paris). Après un bac+5 en Tunisie, j’étais plus que prête à quitter le cocon et à poursuivre mes études ici en France, un pays dont j’étais amoureuse depuis mon jeune âge. J’ai eu 3 masters en France et c’est le dernier obtenu à la Sorbonne qui m’a directement ouvert les portes du monde professionnel et une vraie vie ici en France (qui est devenu en 2016 mon deuxième pays). Mon parcours universitaire s’est déroulé sans embûches. Je ne m’ennuyais jamais. J’étais un mélange d’étudiante modèle mais trop rêveuse dans son monde d’images. Cependant, pendant ces 8 ans d’études, à aucun moment je n’ai réfléchi à entreprendre plus tard. Je cherchais plus la stabilité et un travail fixe. Il a fallu goûter au salariat pendant 4 ans pour changer d’avis.

A voir les images de ton bureau et de ton lieu de vie, on a l’impression d’un lieu à la ligne claire, où tout est harmonieux et bien rangé, avec une touche de fantaisie : tes interludes avec Happy, ton chat gris à la bouille toute ronde, ou les moments où tu fais un smoothie. Alors, dis-nous Rim, comment organises-tu tes journées ? Quels sont tes outils d’organisation préférés ?

J’ai l’habitude de planifier les grandes lignes de ma semaine à l’avance. Chaque dimanche soir par exemple, j’ai une visibilité sur toute la semaine. Cela me permet de ne pas m’éparpiller et d’être focus (ce qui n’est pas toujours gagné). J’utilise la suite Google et principalement Google Agenda pour mes RDV professionnels et personnels. D’ailleurs, il y a minimum 5 couleurs différentes dans mon agenda.

J’utilise Trello pour la gestion des projets avec mes clients mais aussi pour ma communication. Et comme il est hors de question que je perde du temps dans des tâches répétitives, je geeke en automatisant tout. Quand je dis tout, je veux dire de la publication de mes posts Instagram jusqu’à générer une liste de courses automatique en fonction de mes envies culinaires de la semaine. Pour l’automatisation, j’utilise le puissant outil Zapier.

Rim Lariani et son univers happy : frais, coloré, ordonné 💚💕

Quel est l’outil ou le gadget — high tech ou pas — qui t’est indispensable tous les jours pour travailler et dont tu ne pourrais pas te passer ?

Je suis avant tout une Apple addict donc toutes mes machines de travail sont signées “la pomme” mais j’avoue que c’est l’ipad dont je suis fan car il fait à la fois ordinateur, bloc-notes et me permet de finir mes journées par des séances de coloriage.

Sinon, comme je fais de la photographie à mes heures perdues, je suis très attachée à deux objectifs de la célèbre marque Nikon. Ils font partie d’une édition limitée d’objectifs argentiques (Vive la pellicule !) qu’on peut monter sur des appareils numériques. Deux vrais bijoux avec lesquels je me régale quand je fais des séances photos pour alimenter mes réseaux sociaux.

Comment as-tu vécu le premier confinement en banlieue parisienne ? Pas de jardin, pas de balcon. Comment as-tu fait pour maintenir le bon niveau d’énergie et pour booster ta créativité ?

J’ai emménagé dans un nouvel appartement le 15 mars, deux jours avant le confinement donc. Il a fallu du temps pour m’adapter à un endroit où je n’avais aucune marque. Mes cartons ont été déballés rapidement pour essayer de trouver une forme d’équilibre. Ce qui a boosté ma créativité, c’est imaginer l’après, dessiner dans ma tête un futur joyeux et m’accrocher à des détails qui n’étaient réels que dans ma tête. Après, le confinement m’a prouvé quelque chose. Je ne veux plus habiter en ville. J’ai besoin de nature plus que jamais.

Besoin de nature : Happy arrivera-t-elle à s’adapter ?

Retour sur les trois mois de coaching avec Yéza Lucas. Que t’ont-ils apporté ? Se faire accompagner et investir pour son entreprise en général est-il un MUST ? A leurs débuts, beaucoup d’entrepreneurs ne perçoivent pas la nécessité d’investir pour eux-même et leur business. Qu’en penses-tu ?

Je faisais partie de ces entrepreneurs dont tu parles car quand on débute, on hésite à dépenser de l’argent alors qu’on a zéro client. Fin 2019, j’ai décidé de viser plus sur le long terme et d’être plus confiante par rapport au futur de mon activité. Investir devenait donc primordial. Je ne voyais pas comment je pouvais avancer si je ne me faisais pas accompagner par quelqu’un de compétent qui peut me faire aussi gagner beaucoup de temps. Quand on investit pour son entreprise avec des moyens très limités, cela engendre une sorte de pression positive qui fait que l’abondance arrive automatiquement après. Notre investissement initial finit par être rentabilisé. Depuis mon coaching avec Yéza, je n’ai pas cessé d’investir dans d’autres outils ou formations. J’ai, d’ailleurs, été formée par la Minute Freelance pour être formatrice moi-même et pour pouvoir aider d’autres entrepreneurs à donner un coup de pouce à leurs projets.

Retour sur tes années de démarrage que ce soit comme entrepreneure ou comme salariée : avec ton expérience et dans ce « monde d’après », que recommanderais-tu aujourd’hui aux jeunes femmes qui commencent « dans la vie active », et/ou qui veulent démarrer leur activité freelance ? Quel est l’enseignement principal à ce jour dans ta vie d’entrepreneure que tu leur transmets ?

Si je peux résumer cela en un mot, je dirais “ACTION” (comme au cinéma !). J’encourage tous ceux qui débutent ou d’autres qui n’osent pas et qui se posent mille questions à se lancer dans tout ce qui les fait rêver. Oser dire au revoir à la peur, aux conventions et aux pensées limitantes qui peuvent tellement nous bloquer et nous faire perdre du temps. Aucun début n’est parfait et se jeter dans l’inconnu est le meilleur moyen pour tester, se tromper, sortir avec une belle leçon et reprendre le chemin vers la réalisation des rêves.

Action ! Rim à son bureau, distille ses bonnes énergies 💗

Avant de faire ce travail de trois mois, tu travaillais déjà en tant qu’indépendante et les affaires tournaient. Pourquoi as-tu voulu reprendre les choses en main, de quoi avais-tu besoin, qu’est-ce qui te manquait ?

En un an et demi, les clients venaient à moi naturellement alors que je n’avais jamais communiqué sur les réseaux sociaux. En décembre 2019, je voulais passer à la vitesse supérieure mais faire les choses bien. Il fallait que je débloque des choses en moi pour savoir quel serait mon message, à qui je vais l’adresser et comment je vais procéder pour le faire. J’avais aussi peut-être besoin qu’on me rassure sur mes prestations. J’ai fait un travail de fond sur mon offre, mes prix etc et il a fallu passer par cette étape pour que je réalise aussi la valeur de ce que je transmets et que je dépasse entre autres ma phobie de “vendre”.

Tu communiques sur Instagram : ça te ramène des clients ? Comment fais-tu pour prospecter ?

Oui, Instagram me ramène des clients avec qui la relation commence quand on décide de parler de nos passions communes. Je n’aime pas forcément parler de ce que je fais dans la vie mais plus de ce qui me stimule et m’apporte de la joie au quotidien. Et c’est comme ça que de belles collaborations voient le jour. J’ai beaucoup de clients aussi qui viennent de la recommandation par bouche à oreille.

Je n’aime pas du tout prospecter et cela vient de ma nature timide. Je dirai que c’est mes contenus et mon univers visuel haut en couleur qui ramènent les gens vers moi.

Se filmer « face cam » sur Instagram pour parler à son audience est devenu la norme. Tu es quelqu’un de plutôt timide au départ. Pourtant tu t’es lancée, tu l’as fait. Dans l’un de tes posts, tu racontais très bien l’effet positif de ce débloquage. Est-ce libérateur, comme de sauter en parachute ? Tu peux nous en parler ?

Ah oui, c’est un vrai exercice qui m’a complètement changée. Pour l’anecdote, j’ai très peu de photos de moi adolescente car je détestais me voir. L’année dernière, j’ai vraiment compris l’importance d’humaniser sa communication. C’était quelque chose que je répétais régulièrement à mes clients sans pouvoir l’appliquer moi-même. Et puis un jour, j’ai sauté le pas ! Je me suis filmée en répétant la prise plus de dix fois et à chaque fois, quelque chose n’allait pas, une mèche rebelle, mon décolleté qui se voyait plus qu’il n’en fallait etc. Avec le temps, ça devenait de plus en plus naturel et je me lâchais carrément en éclatant de rire comme je le fais dans la vraie vie. Je voyais l’effet que ça faisait aux gens et ça me poussait de plus en plus à être moi-même. Dans la vraie vie, je suis quelqu’un qui se met trop en scène et je fais partager à mes proches à distance des bribes de mon quotidien d’une manière très scénarisée et c’est un spectacle presque jouissif pour eux.

Comment vois-tu ton entreprise évoluer ? Penses-tu t’agrandir et recruter d’autres personnes, t’associer ?

Le passage à la SASU était une première étape évidente pour moi si je voulais évoluer vers quelque chose de plus grand. J’ai, d’ailleurs, choisi la structure juridique de la SASU parce que ça me permettrait plus tard de m’associer plus facilement même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

Je suis convaincue aujourd’hui que pour avancer plus efficacement et plus sereinement, je ne peux plus entreprendre toute seule. Ma manière de m’ouvrir aux autres, d’être plus communicative s’est aussi traduite par mon envie d’intégrer une première personne dans mon équipe et c’est tellement un bonheur d’avancer à deux. Je ne ferme donc pas la porte à d’autres recrutements, bien au contraire.

Rim parfois bien seule en plein confinement, face à son ordinateur …

Ton/ta client(e) idéal(e) est-il/elle un homme, une femme ? Te sens-tu particulièrement proche d’une forme d’entrepreneuriat au féminin ? Et si oui, pourquoi ? Parce que dans la Com, il n’y a que des filles, et des gays ? :-)

J’attire les femmes, c’est un fait ! (rires) Non, plus sérieusement, même je n’ai jamais fermé les portes aux hommes, mes clients sont majoritairement des femmes. Il y a une énergie particulière qu’on se transmet entre nous les femmes et qui est inexplicable. Je suis une femme moi-même et à des moments particuliers de ma vie, cela ne m’a pas aidée. En ayant la clarté que j’ai actuellement dans mon activité, j’ai une sous-jacente envie en moi que je ne contrôle pas particulièrement, c’est celle de soutenir les clientes que j’accompagne au-delà de la prestation graphique ou digitale que je fournis. Malgré moi, je me mets régulièrement à faire le métier de coach pour entrepreneures en me basant sur ma propre expérience et sur toutes les épreuves qui m’ont forgée.

On est le 24 décembre au soir. Il fait nuit et froid. C’est le couvre-feu. Tu rentres de courses avec ta bûche pour fêter Noël avec ton mari et ton chat. Soudain, une sorte de grande créature en costume de chat de l’espace t’aborde en faisant de grand gestes. Difficile de communiquer, tu ne parles pas son langage. C’est peut-être un extra-terrestre. Décontenancée, tu éclates de ton fameux rire communicatif jusqu’à en pleurer. What’s next ? Tu lui files ta business card ? Tu l’invites à dîner ?

Tu as tellement bien imaginé ma réaction : éclater de rire ! Je pense que je le prendrais en photo ou on peut carrément faire un selfie à deux. N’aimant pas me vendre, jamais je ne lui filerais ma carte de visite. Je pourrais plutôt envoyer sa photo à mon chéri à qui je demanderais d’imaginer la réaction de Happy (notre chat) si jamais je le ramène à la maison. Il m’appellerait en me disant : No way, rentre, le plateau de fruits de mer n’attend que toi !

Faire des câlins avec Happy : rien de tel pour redonner du love aux clients de Rim Lariani !

Trois mots pour te décrire aux personnes qui se demandent comment c’est de travailler avec toi

Positive, énergie, imagination.

C’est quoi ton smoothie préféré ?

Pastèque, jus de citron, feuilles de menthe fraîche.

On fait comment pour voir ton book et te contacter ?

Rendez-vous sur mon site internet ou sur mon compte Instagram

Voilou, c’est fini

!! UN GRAND MERCI RIM LARIANI !!

--

--

Christine Le Bruchec, aka Lola

French author with a British twist. I love nature, ginger cats and music. Birth name Christine. Social name Lola. We are both up for socializing.